**Enquête : Quand les bâtiments publics deviennent des cibles**
Macon et Dijon sont en état d’alerte ! Des attaques ciblées sur des bâtiments publics, notamment des écoles et des médiathèques, s’intensifient, laissant des cendres et des traumatismes derrière elles. Dans la nuit du 18 au 19 janvier, un centre social fréquenté par des centaines de jeunes à Macon a été la cible d’un incendie criminel, orchestré par des individus cagoulés armés de mortiers d’artifice et d’un scooter. Six suspects ont été interpellés, mais la question demeure : pourquoi ces espaces de vie sont-ils saccagés ?
Les témoignages des jeunes du quartier révèlent un malaise profond. Frustrés par le refus de la mairie de répondre à leurs demandes d’aménagement, certains estiment que la destruction est un cri de désespoir. “Nous avons besoin de ces lieux !”, s’exclame l’un d’eux. Mais pour la préfecture, le trafic de drogue est au cœur de ce conflit. Les dealers, établis dans les environs, voient ces bâtiments comme des menaces à leur business illégal.
Les conséquences sont désastreuses : à chaque incendie, les communes doivent faire face à des réparations coûteuses, avec des franchises d’assurance grimpant de 10 000 à 2 millions d’euros. Les forces de l’ordre, déjà débordées, renforcent leur présence, mais la situation ne semble pas s’améliorer. Les habitants, habitués à cette violence urbaine, s’inquiètent pour l’avenir de leur communauté.
Dijon n’est pas épargnée. La médiathèque du quartier des Gris a subi deux incendies en quelques jours, illustrant la montée en puissance de ces actes de vandalisme. Alors que les autorités peinent à maintenir l’ordre, la peur et la colère grandissent parmi les citoyens. Ce climat d’impunité et de délitement des espaces publics appelle à une réaction urgente. Les collectivités doivent trouver des solutions pour protéger ces lieux essentiels avant qu’il ne soit trop tard.