Gaza : Un témoignage bouleversant de l’historien Jean-Pierre Filiu, après un mois d’immersion dans l’enclave dévastée. Ce soir, il révèle l’horreur qu’il a vécue, un mois au cœur d’un territoire en ruine, où la vie humaine est devenue un combat quotidien.
Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences Po Paris, a bravé l’inaccessibilité de Gaza pour témoigner des atrocités sur le terrain. Dans son ouvrage « Un historien à Gaza », il décrit un paysage apocalyptique. À son arrivée, escorté par l’armée israélienne, il constate l’absence de repères, un décor de désolation où la couleur a disparu, remplacée par le gris des décombres.
« Rien ne me préparait à ce que j’ai vu », lance-t-il, choqué par la destruction systématique. Les Gazaouis, malgré la souffrance incommensurable, témoignent de leur attachement à leur terre. Ils reviennent, fuyant le chaos et la mort, plantant des tentes parmi les ruines de leurs anciens foyers.
Filiu souligne une réalité troublante : la population, bien que piégée, aspire à une vie normale. En discutant avec les habitants, il perçoit leur colère face au Hamas, qu’ils considèrent comme un obstacle à leur survie. Des manifestations réprimées témoignent d’un désir profond de changement, alors que la guerre continue de ravager leur quotidien.
Face à l’horreur, Filiu appelle à une prise de conscience mondiale. « Ce qui se passe à Gaza est universel », avertit-il, mettant en lumière une tragédie qui transcende les frontières. Le monde doit réagir, car cette situation est le reflet d’une humanité en crise, où les lois et les droits sont bafoués. Le temps presse : il est urgent de mettre fin à cette spirale de violence et de désespoir.