Rachida Dati, ministre de la Culture et maire du 7e arrondissement de Paris, se retrouve au cœur d’une tempête judiciaire alors que des juges d’instruction ont ordonné son renvoi en correctionnel pour des accusations de corruption et de trafic d’influence. Cette décision, tombée aujourd’hui, fait suite à des soupçons selon lesquels elle aurait perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil non fournies au groupe Renault-Nissan.
Dans une interview explosive sur LCI, Dati a vigoureusement contesté les allégations, affirmant qu’il s’agit d’une instrumentalisation politique visant à nuire à sa carrière, notamment à l’approche des élections municipales de 2026. Elle a dénoncé des anomalies dans la procédure judiciaire, évoquant des perquisitions illégales et un rapport d’enquête incomplet. « Je n’accable pas les magistrats, mais je dénonce ceux qui refusent de faire leur travail », a-t-elle déclaré, appelant à une défense de ses droits fondamentaux.
Le calendrier de cette affaire soulève des questions brûlantes. Alors qu’une commission d’investiture pour les Républicains se profile, Dati se retrouve sous les projecteurs, son avenir politique en jeu. « Je ne renoncerai sur rien », a-t-elle affirmé, déterminée à poursuivre sa candidature à la mairie de Paris malgré les turbulences.
Les réactions politiques fusent. Ses adversaires, dont Pierrif Bournael, mettent en lumière les contradictions d’une ministre accusée de corruption tout en prônant la loi et l’ordre. « Comment peut-elle diriger une campagne sur la sécurité tout en étant elle-même sous enquête ? », s’interroge-t-il.
Le procès, dont la première audience est prévue le 29 septembre, pourrait avoir des répercussions majeures sur sa candidature. Rachida Dati, en position de force, fait face à un défi sans précédent, et le dénouement de cette affaire pourrait bien redéfinir le paysage politique parisien.