**Mégafeux : va-t-on devoir s’y habituer ?**
Ce matin, la situation dans l’Aude est alarmante. Les pompiers entrent dans leur troisième journée de lutte acharnée contre un incendie qui a déjà ravagé plus de 16 000 hectares, une superficie équivalente à celle de Paris. Les flammes, incontrôlables, ont détruit plusieurs dizaines de maisons, laissant des familles dans le désespoir total. “Ma vie est partie en fumée”, témoigne une habitante, dévastée par la perte de tous ses biens, y compris les souvenirs de sa fille.
Le lieutenant-colonel Frédéric Harro, porte-parole de la sécurité civile, avertit que ce phénomène pourrait être qualifié de “mégafeu”, un terme désignant des incendies d’une ampleur sans précédent, capables de s’auto-alimenter et de déclencher d’autres feux. Les conditions climatiques jouent un rôle critique : une sécheresse sévère, des températures élevées et des vents violents exacerbent la situation.
Bien que des informations indiquent une légère diminution de l’intensité du feu, la menace demeure. Les pompiers doivent faire face à des vents pouvant atteindre 40 km/h, compliquant leurs efforts pour contenir les flammes. “Tout se joue avec le vent”, précise Harro, soulignant l’incertitude qui pèse sur l’évolution de l’incendie.
Le Premier ministre a qualifié la catastrophe d’ampleur inédite, rappelant les conséquences tragiques : une femme de 65 ans a perdu la vie en restant dans sa maison, malgré les avertissements des autorités. Il est crucial d’écouter les consignes des pompiers et d’évacuer lorsque cela est demandé.
La lutte contre ces mégafeux soulève des questions sur les moyens aériens disponibles. La flotte de Canadairs, vieillissante et insuffisante, est mise à mal par le changement climatique. Les experts s’inquiètent d’une incapacité à faire face à des incendies de plus en plus fréquents et dévastateurs.
Alors que la situation reste critique, les habitants et les pompiers se battent pour contenir un feu qui pourrait redéfinir notre rapport à ces catastrophes naturelles. Les autorités sont en alerte, mais la question demeure : devrons-nous nous habituer à vivre avec ces mégafeux ?