**Bientôt des visas pour cause climatique ?**
Une crise humanitaire sans précédent se profile dans le Pacifique : plus de 80 % des habitants des îles Tuvalu, menacées par la montée des eaux, demandent un visa climatique pour fuir leur archipel en voie de disparition. Alors que le réchauffement climatique continue de ravager ces terres fragiles, l’Australie a signé un traité en 2024 offrant des visas aux citoyens des Tuvalu, mais la réalité est alarmante : seulement 280 visas seront accordés cette année pour 8 750 demandes.
Les Tuvalu, un petit archipel de moins de 11 000 habitants, se trouve à seulement 3 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les récentes tempêtes ont exacerbé la situation, entraînant des inondations dévastatrices qui ont déjà submergé des cultures et endommagé les infrastructures essentielles. Les habitants, confrontés à des marées de plus de 3 mètres, voient leur quotidien bouleversé, avec des maisons abandonnées et des terres agricoles stériles.
Le ministre des affaires étrangères des Tuvalu avait déjà alerté le monde lors de la COP 26, prononçant un discours poignant avec l’eau jusqu’aux genoux. Aujourd’hui, la situation est critique : 95 % de l’archipel pourrait être inondé d’ici la fin du siècle. Les autorités locales tentent de trouver des solutions, comme la création d’une île numérique pour préserver la mémoire de leur culture, mais le temps presse.
Alors que le monde se débat pour répondre à cette crise climatique, les Tuvaluens se retrouvent à un carrefour tragique. Leur désir de quitter leur patrie est compréhensible, mais les ressources et les options sont désespérément limitées. La communauté internationale doit agir rapidement pour éviter que ces îles ne deviennent un souvenir, un symbole tragique d’une planète en péril.