Un mouvement inquiétant, baptisé “Bloquons tout”, s’apprête à paralyser la France à partir du 10 septembre, promettant un “arrêt total du pays” pour une durée indéterminée. Émergeant des méandres des réseaux sociaux, ce mouvement rappelle les Gilets Jaunes de 2018, mais avec une origine encore plus nébuleuse. Propulsé par une vidéo TikTok d’une organisation d’extrême droite, “les essentielles”, qui prône un Frexit et une France “souveraine et chrétienne”, cet appel à la désobéissance civile a rapidement été récupéré par des groupes d’extrême gauche.
Les syndicats, pris de court, expriment leur inquiétude face à ce phénomène qui risque de les dépasser, comme cela avait été le cas en 2018. Les forces de sécurité et les services de renseignement sont déjà en alerte, redoutant une escalade de la violence et des troubles sociaux. Jean-Luc Mélenchon, figure de la gauche radicale, a tenté de se rapprocher de ce mouvement tout en gardant ses distances, une manœuvre qui pourrait s’avérer risquée.
Les autorités politiques, quant à elles, observent avec une attention soutenue cette situation volatile. Les appels à la mobilisation se multiplient sur les réseaux sociaux, alimentés par des comptes complotistes et des groupes radicaux. Le sociologue Jeanviard décrit ce mouvement comme “spontané, désorganisé et exclusivement numérique”, mettant en lumière une dynamique qui échappe à tout contrôle traditionnel.
Alors que la date fatidique approche, la tension monte. Les enjeux sont élevés et les conséquences potentielles d’une telle paralysie du pays pourraient être catastrophiques. La France est-elle prête à faire face à une nouvelle vague de contestation ? Les jours qui viennent seront cruciaux.